Notre posture en tant que professionnelle

Notre posture en tant que professionnelle

Depuis toujours, nous travaillons selon les concepts acquis durant nos formations scolaires et continues, selon nos traits de personnalité, selon notre expérience et ce qui est exercé à la crèche Saint-Charles par l’ensemble du personnel en cohérence avec leur projet d’accueil.

A présent, encouragées par notre coordinatrice accueil, nous souhaitons aller un cran plus loin dans l’aperçu de notre travail à la crèche Saint-Charles.

En effet, ce projet d’accueil se voulait initialement très pratique, très concret pour les puéricultrices. Il s’avère que lui donner du sens le rendra plus complet.

Nous nous sommes rassemblées et voici ce qui nous semble être le reflet le plus proche de ce que nous considérons comme la puéricultrice idéale.

Ce que nous allons décrire, s’inspire de plusieurs courants psychologiques et pédagogiques qui ont comme point commun de croire au potentiel naturel de l’enfant. Il s‘agit de visions positives telles que les psychologies humanistes, centrée sur la personne et non-directive. Nous ne nous braquons pas sur les théories développées par ces mouvements. Nous voulons simplement faire sortir ce qui nous ressemble, ce en quoi nous croyons également.

Il est un fait que si nous remplissons les besoins de l’enfant, comme nous l’indique la pyramide d’Abraham Maslow, c’est-à-dire les besoins de survies de l’enfant (la faim, la soif, le sommeil), les besoins de sécurité (protection morale et physique), de socialisation (amitié, échange), d’estime (respect de soi, considération), nous pouvons permettre à l’enfant de se réaliser en tant que personne.

Le premier objectif de la puéricultrice est donc de répondre à tous ces besoins.

Ensuite, comme nous voulons valoriser l’autonomie comme objectif général et central dans notre projet d’accueil, nous ne pouvons pas passer à côté de grands pédagogues comme Carl Rogers.

En effet, certaines postures ou pistes de travail inspirées entre autre par ce dernier sont nécessaires pour induire ces comportements d’autonomie et de création.

En voici quelques-unes qui nous ont parues essentielles.

La puéricultrice doit avant tout être authentique. Vivre ses sentiments et les exprimer. C’est une personne en interaction avec l’enfant pas un « robot ».

C’est dans l’empathie et la résonnance interactive (dans le verbal et l’action) que va se construire la relation constructive entre la puéricultrice et l’enfant.

Cela suppose de la part de la puéricultrice une attitude d’acceptation, de non jugement vis-à-vis de l’enfant. La puéricultrice doit considérer l’enfant comme une personne à part entière, digne de confiance, dans le respect de ses différences (rythme, styles, talents) et dans toutes ses dimensions (pas seulement l’intelligence).

Cela suppose de la part de la puéricultrice une attitude réceptive, en accordage, en présence.

La puéricultrice peut participer au jeu de l’enfant si celui-ci l’y invite. Elle devra veiller à lui laisser sa place. Ne pas aller trop vite (attitude directive) et ne pas aller trop lentement (l’enfant va s’ennuyer).

L’idée est de donner la possibilité à l’enfant de faire des choix afin de favoriser son autoconstruction, son autonomie.

L’enfant est libre mais dans un certain cadre. Il ne s’agit pas de lui laisser tout faire. La puéricultrice va l’encourager à la participation mais pas l’obliger.

La mise en place de nos coins d’activités, de nos ateliers d’exploration est une belle application de ce concept.

La puéricultrice est une observatrice et une accompagnatrice, ce qui lui permettra de faciliter les apprentissages de l’enfant.

La puéricultrice agira sur l’environnement de l’enfant pour créer une atmosphère de sécurité, de sérénité et de confiance.

Pour le reste, c’est l’enfant lui-même qui sera son propre moteur 😊

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